Boucan d'Enfer

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Manu Chao revient

Posted by Rollon Le Marcheur sur octobre 30, 2007

Parti à la conquête des Etats-Unis, le chanteur fait un crochet par Genève.

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Ça faisait quelque temps qu’on ne dansait plus sur «me llaman el desaparecido». Usée jusqu’à la corde, la rengaine. Aux oubliettes, Manu Chao? Dix ans après avoir largué la saga punk de la Mano Negra pour glisser son Clandestino au sommet des hit-parades, cinq ans après son dernier disque, le Français revient par la grande porte.

Auréolé du succès commercial d’un troisième opus, La radiolina, le chantre de la chanson latino minimaliste revient d’une longue tournée nord-américaine (une première) et fait halte ce soir à l’Arena. Que reste-t-il du phénomène Chao, bombe musicale des années 1990?

Manu et la politique

Coiffé d’une casquette vert maoïste, le chanteur est associé – à ses dépens, dit-il – au mouvement altermondialiste. Manu Chao a de qui tenir. Sa famille, d’origine basque et galicienne, a fui le franquisme pour se réfugier à Paris. Exil et métissage, ce sont justement les thèmes qui l’interpellent. Si le chanteur apparaît volontiers sur scène en 2003 pour «soutenir» les contre-manifestations du G8, son truc, ce sont plutôt les favelas, les clandestins et le Sous-Commandant Marcos. En Amérique latine, Manu est comme un poisson dans l’eau. Du reste, depuis son logement barcelonais, il a fort à faire en matière d’action sociale, puisque la ville est une importante destination de l’immigration hispano-américaine.

Manu et les disques

Quelles que fussent ses déclarations – «La Radiolina sera mon dernier album» – Manu est assis sur une mine d’or. Il dit ne pas vouloir se plier à l’industrie du disque, quitte à glisser sur son site web un titre en téléchargement gratuit. Pour la forme. Cependant, La radiolina caracole en tête des ventes européennes et fait un carton aux Etats-Unis, rayon musiques latines. Plus formaté que les précédents, le disque n’a pas manqué le coche.

Manu et les punks

Que serait Manu Chao sans la Mano Negra? Lancé tel un boulet de canon au mitan des années 1980, ce groupe punk agrémenté d’artiste de rue est devenu rapidement une référence du rock hexagonal. L’aventure se terminera en 1994, laissant «chant» libre à Manu Chao pour puiser dans les restes, l’essentiel de sa formule solo: plurilingue (espagnol, français, anglais, arabe…), coloré d’influences diverses, latines, rock ou reggae. Sur scène, on retrouve aujourd’hui un peu de cette flamme d’antan. Celle du punk.

SOURCES : http://www.tdg.ch

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